Les causes les plus fréquentes sont l’atteinte auto-immune de la thyroïde, notamment la thyroïdite de Hashimoto, et les carences iodées dans certaines régions du monde. D’autres facteurs incluent les traitements (chirurgie thyroïdienne, radiothérapie, administration d’analogues thyroïdiens), certaines medications (lithium, amiodarone), et des conditions congénitales. Des formes transitoires peuvent survenir après des maladies aiguës ou pendant la grossesse.
Le mécanisme repose sur une insuffisance de production d’hormones thyroïdiennes, ce qui conduit à une élévation du seuil de TSH (hormone stimulant la thyroïde) en réponse pour stimuler la glande. Le T4 libre et le TSH constituent les marqueurs diagnostiques principaux.
Les symptômes les plus courants chez l’adulte peuvent inclure fatigue, prise de poids, sensibilité au froid, constipation, peau sèche, cheveux cassants, lenteur des gestes et de la pensée, et irrégularités menstruelles. Chez l’enfant, l’hypothyroïdie peut retarder la croissance et le développement.
Le diagnostic repose sur le dosage sanguin du TSH (généralement élevé) et du T4 libre (souvent faible). Des anticorps anti-thyroperoxydase peuvent aider au dépistage des causes auto-immunes. L’évaluation peut aussi viser la fonction d’autres organes et exclure d’autres pathologies.
Le traitement de première intention est la substitution hormonale par la lévothyroxine. Le dosage est individuel et ajusté selon le TSH cible, avec un contrôle tous les 6 à 8 semaines au démarrage ou lors d’un changement de dose, puis annuellement. La grossesse nécessite une adaptation thérapeutique. Une prise en charge correcte permet généralement une reprise des symptômes et une fonction métabolique normale.
Des complications graves peuvent survenir si l’hypothyroïdie est non traitée, notamment le myxœdème, une urgence rare mais potentiellement mortelle, ainsi que des troubles lipidiques et une infertilité. La prévention repose sur une alimentation adéquate en iode et le dépistage néonatal dans les pays concernés.