encéphalopathie

L’encéphalopathie est un syndrome caractérisé par un dysfonctionnement cérébral diffus, entraînant des altérations de l’état mental, des troubles de la cognition et de la conscience. Elle n’est pas une maladie unique, mais un terme parapluie désignant une atteinte des fonctions cérébrales due à diverses causes systémiques ou cérébrales.

Les étiologies se répartissent en grandes catégories: métaboliques ou toxiques (hypoglycémie, déséquilibres électrolytiques tels que hyponatrémie, insuffisance hépatique ou rénale avec accumulation de toxines, intoxications alcooliques ou médicamenteuses), vasculaires et hypoxiques (ischémie, réduction d’oxygène), Infectieuses ou inflammatoires, et pathologies structurelles (traumatisme, tumeur, hémorragie).

Les signes varient selon la cause et le degré d’atteinte: altération de l’attention, désorientation, troubles de la mémoire, lenteur psychomotrice, troubles du langage ou du comportement; dans les cas plus graves, diminution du niveau de vigilance jusqu’au coma. Certaines formes, comme l’encéphalopathie hépatique, peuvent présenter des manifestations spécifiques telles que l’asterixis.

Le diagnostic repose sur l’histoire et l’examen neurologique, complétés par des bilans biologiques (fonction hépatique et rénale, électrolytes, glycémie, toxiques, TSH), l’imagerie cérébrale (CT ou IRM) pour exclure une lésion focale; l’EEG peut être utile en cas de perte de conscience; la ponction lombaire est envisagée lorsque l’on suspecte une infection ou une maladie inflammatoire.

Le traitement est dirigé vers la cause et le maintien des fonctions vitales, avec correction des déséquilibres métaboliques, arrêt des substances toxiques et traitement ciblé (par exemple antibiotiques ou antiviraux; en encéphalopathie hépatique, lactulose et rifaximine; en encéphalopathie urémique, dialyse). Le pronostic dépend de la cause et de la rapidité de prise en charge.