thyroïdite

La thyroïdite désigne une inflammation de la glande thyroïde. Elle regroupe plusieurs formes, les plus fréquentes étant la thyroïdite de Hashimoto (auto-immune), la thyroïdite subaiguë de Quervain, la thyroïdite silencieuse (indolente) et la thyroïdite post-partum. D’autres formes rares existent, notamment la thyroïdite infectieuse et la thyroïdite fibrosante de Riedel.

Les manifestations varient selon la forme et la phase dans laquelle se trouve la thyroïde. La thyroïdite de Hashimoto peut être progressive et conduira généralement à une hypothyroïdie. La thyroïdite subaiguë est habituellement douloureuse et souvent post-virale; elle peut passer par une phase hyperthyroïdienne transitoire, puis hypothyroïdienne, puis rémission. La thyroïdite silencieuse survient sans douleur et peut survenir après l’accouchement. La thyroïdite bénigne est souvent peu symptomatic et épargne peu de patients.

Le diagnostic repose sur des dosages sanguins: TSH et thyroxine libre (T4 libre), parfois T3; présence d’anticorps anti-TPO et anti-thyroglobuline en cas de maladie auto-immune; la vitesse de sédimentation est élevée dans la forme subaiguë; l’échographie peut montrer des zones inflammatoires ou nodules et peut orienter la prise en charge. Dans certains cas, une scintigraphie thyroïdienne ou une ponction peuvent être utiles.

Le traitement dépend de la forme et de la phase. En phase hyperthyroïdienne, des bêta-bloquants peuvent soulager les symptômes; en phase hypothyroïdienne, une substitution thyroïdienne par lévothyroxine est indiquée. Pour la thyroïdite subaiguë, les AINS sont privilégiés et des corticostéroides sont envisageables en cas de douleur sévère. L’infection nécessite des antibiotiques. Le pronostic est généralement favorable: la plupart des patients connaissent une récupération complète, mais une hypothyroïdie permanente peut s’installer chez certains.