transdermique

Transdermique, ou administration transdermale, désigne une voie de délivrance des substances thérapeutiques par la peau dans le but d’obtenir un effet systémique ou local sans administration injectable. Elle se distingue de l’application purement locale en visant une libération contrôlée et continue du principe actif dans l’organisme.

Le mécanisme repose sur la diffusion à travers les couches cutanées, notamment le stratum corneum, puis dans le derme et la circulation sanguine. Les systèmes transdermiques les plus répandus sont les patchs, mais on utilise aussi des gels, crèmes ou pommades, parfois associés à des technologies comme les microneedles, les systèmes à matrice ou à réservoir. L’efficacité dépend de la lipophilicité, du poids moléculaire et de la formulation, ainsi que de facteurs individuels (épaisseur de la peau, température, hydratation).

Avantages et limites: la voie transdermique évite le premier passage hépatique, offre des niveaux plasmiques plus stables et peut améliorer l’observance thérapeutique pour les traitements chroniques. Elle reste limitée à des molécules suffisamment lipophiles et compatibles avec l’absorption cutanée; des irritations cutanées ou une variabilité interindividuelle peuvent réduire l’efficacité et poser des questions de tolérance.

Applications: analgésie et anesthésie (patchs à fentanyl, lidocaïne), substitution hormonale (œstrogènes, testostérone), thérapeutiques anti-émétiques (scopolamine), thérapies anti-dynamiques et certains traitements neurovégétatifs. Des technologies complémentaires comprennent l’ionto, les microneedles et les systèmes sensibles à la chaleur, qui peuvent accroître l’absorption.

Histoire: le concept existe depuis plusieurs décennies; l’une des premières familles de systèmes transdermiques a été approuvée dans les années 1980, ouvrant la voie à une large utilisation clinique.