pharmacorésistants

Les pharmacorésistants désignent des souches, cellules ou populations présentant une réduction de sensibilité à un médicament ou traitement habituellement efficace. Le phénomène touche de nombreuses pathologies et peut être intrinsèque (présent sans exposition préalable) ou acquis (émergé après exposition répétée).

Les mécanismes impliquent des facteurs pharmacocinétiques et pharmacodynamiques. Pharmacocinétiquement, une faible absorption, une distribution limitée au site d’action, un métabolisme rapide ou une excrétion accélérée peuvent réduire l’exposition au médicament. Pharmacodynamiquement, des mutations qui diminuent l’affinité de la cible, l’activation de voies parallèles, ou l’inactivation enzymatique de la molécule peuvent préserver la fonction cellulaire malgré le médicament. D’autres facteurs incluent l’hétérogénéité cellulaire, le microenvironnement et l’expression de transporteurs d’efflux.

Exemples par domaine: dans les infections, les bactéries et les champignons peuvent acquérir des gènes de résistance ou subir des mutations qui contrecarrent les antibiotiques et antifongiques (résistance multi-soeur, MRSA, résistance à la tuberculose). Dans le cancer, la pharmacorésistance peut toucher les chimiothérapies et les thérapies ciblées, avec mutation de cibles ou activation de voies de remplacement qui contournent l’effet du traitement.

Les approches pour la surmonter incluent les combinaisons de médicaments, l’optimisation des doses, les inhibiteurs d’efflux ou d’enzymes, les thérapies ciblées alternatives et l’immunothérapie, ainsi que des systèmes de délivrance améliorée. La prévention et la surveillance de la pharmacorésistance restent essentielles pour adapter les traitements et limiter l’apparition de résistances.