légalisme

Le légalisme est un terme utilisé dans les discours francophones pour décrire une orientation qui place les lois écrites et les règles formelles au cœur des normes morales, politiques ou administratives. Le mot vient de légal et de légalité et s’applique à divers domaines, dont la théologie, la philosophie politique et la pratique administrative.

En théologie, le légalisme désigne une tendance à considérer que la justice ou le salut dépendent de l’observance des règles humaines plutôt que de la grâce ou de l’esprit des textes. Dans le christianisme, il est fréquemment opposé à une foi vécue selon l’amour, la miséricorde et la relation personnelle avec le divin. La distinction entre loi et grâce est centrale dans ce contexte.

Dans les sciences politiques et l’administration, le légalisme peut décrire une approche qui privilégie les procédures, les textes et les mécanismes institutionnels au détriment de la flexibilité ou de l’efficacité. Cette approche peut renforcer l’égalité devant la loi et la transparence, mais elle peut aussi conduire à une rigidité bureaucratique, des retards et une application mécanique des règles.

Critiques et nuances: les partisans du droit et de l’État de droit estiment que le légalisme protège les droits, limite les abus et assure la prévisibilité. Les critiques soulignent les risques d’inhumanité, d’incohérence contextuelle et d’étranglement de l’innovation lorsque les règles deviennent une fin en soi.

Voir aussi: legalism, État de droit, bureaucratie, droit positif.