Dégénérescence

Dégénérescence désigne, en français, le processus de détérioration ou de perte progressive de la structure et de la fonction normales d’un tissu, d’un organe ou d’un système biologique. Le terme provient du latin *degenerare*, formé du préfixe *de-* (indiquant une séparation) et de *generare* (produire), et s’est installé dans les langues modernes pour qualifier le déclin fonctionnel observé à divers niveaux de l’organisme.

En biologie, la dégénérescence se manifeste souvent par l’accumulation d’anomalies cellulaires, telles que l’atrophie, la vacuolisation ou la formation d’inclusions protéiques. Ces altérations peuvent résulter d’un vieillissement naturel, d’une exposition à des agents toxiques, d’un déséquilibre métabolique ou d’une mutation génétique. Dans le domaine médical, la dégénérescence est fréquemment associée à des pathologies comme la sclérose en plaques (dégénérescence de la myéline), la dégénérescence maculaire liée à l’âge (affectant la rétine) ou les maladies neurodégénératives (ex. Alzheimer, Parkinson) où les neurones subissent une perte progressive de fonction et de structure.

Le concept trouve également une application en sociologie et en philosophie, où il désigne un recul perçu des valeurs, des institutions ou des compétences collectives. Dans ces contextes, l’usage du terme reste métaphorique et dépend des critères culturels ou idéologiques employés pour juger de la « santé » d’une société.

La dégénérescence, qu’elle soit biologique ou symbolique, implique généralement une irréversibilité partielle ou totale, bien que certaines interventions – traitements pharmacologiques, thérapies cellulaires ou mesures préventives – visent à ralentir ou à limiter le processus de dégradation.