réappropriation

Réappropriation est un nom commun utilisé pour décrire l’acte de reprendre le contrôle sur quelque chose qui a été pris, exclu ou défini par d’autres. Formé à partir de ré- (à nouveau) et approprier, il implique de restaurer la propriété, la compétence ou le sens aux détenteurs initiaux. Le terme est employé dans des domaines comme le droit, la sociologie, les études culturelles et les discours politiques. Il peut viser des biens matériels, mais aussi des ressources symboliques telles que la langue, la mémoire ou le patrimoine culturel.

Dans le droit de propriété et les mouvements sociaux, la réappropriation peut désigner la restitution de terres ou de ressources à des communautés — autochtones, peuples autochtones ou locaux — souvent après des périodes d’expropriation, de domination coloniale ou de privatisation. Dans les domaines culturels et identitaires, il décrit les efforts des communautés pour reprendre des symboles, pratiques ou récits qui auraient été mal représentés, exotisés ou appropriés par des groupes extérieurs. Dans le domaine du langage et des savoirs, il peut signifier la réappropriation de terminologies, de narrations ou d’archives afin de refléter le point de vue de la communauté. Dans le numérique, il est aussi associé à la souveraineté des données et au contrôle des informations personnelles.

La réappropriation est un concept complexe et contextuel. Si elle peut renforcer l’autonomie et la reconnaissance des groupes marginalisés, elle soulève aussi des débats sur les limites, l’authenticité et les rapports de pouvoir, et sur les risques d’essentialisation ou d’appropriation concurrente.